Un versement de 500.000 euros découvert chez Guéant, selon le Canard Enchaîné
L'hebdomadaire satirique révèle que les enquêteurs avaient découvert ces versements d'argent à la faveur d'une perquisition en février dans le cadre de l'enquête, alors conduite par le parquet de Paris, sur les accusations de financement libyen de cette campagne.
Le Canard enchaîné, qui ajoute que les policiers ont par la même occasion repéré des traces de "nombreux et conséquents paiements de factures en liquide", établit un lien entre ces découvertes et la décision prise le 19 avril par le parquet de Paris d'ouvrir une information judiciaire.
Contacté par l'AFP, le parquet n'a fait aucun commentaire.
De son côté, M. Guéant justifie le demi-million d'euros reçus par une vente de tableaux en 2008. "Il n'y a strictement aucun lien avec des financements libyens et je continue à contester de façon catégorique qu'il y ait eu des financements libyens de campagne ou de personne", a déclaré à l'AFP l'ancien ministre de l'Intérieur.
Il a expliqué avoir cédé "un bien" acquis il y a "une vingtaine d'années", des oeuvres du peintre hollandais Andries van Eertvelt (XVIIème siècle). Il a expliqué pouvoir apporter la preuve de ces transactions: "Au moment des perquisitions j'ai dit, je l'ai fait inscrire au procès verbal, que j'avais les justificatifs."
Il a aussi évoqué des primes qui "n'étaient pas déclarées, de toute éternité", qui lui étaient versées en tant que membre de cabinet ministériel.
"Ce sont des primes que l'on reçoit comme ça, qui ne sont pas déclarées, de toute éternité, voilà, c'est tout", a-t-il déclaré.
"Je trouve tout à fait anormal que des éléments qui sont couverts par le secret de l'instruction sortent ainsi avant même d'avoir pu être examinés", a-t-il ajouté.
A l'origine de l'instruction ouverte le 19 avril, les déclarations de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui avait affirmé en décembre au juge Renaud van Ruymbeke détenir les preuves d'un financement de la campagne de M. Sarkozy par la Libye.
L'information judiciaire a été ouverte pour "corruption active et passive", "trafic d'influence", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux", "blanchiment, complicité et recel de ces délits". Les juges Serge Tournaire et René Grouman ont été désignés.
"J'imagine qu'ils vont m'entendre", a déclaré M. Guéant, "désireux de (s')expliquer là-dessus".
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