Carla Bruni-Sarkozy organise sa riposte. Visée par une pétition en ligne exigeant qu'elle reverse de l'argent public dépensé pour réaliser un site internet
à son nom, quand elle était Première dame, l'épouse de l'ancien chef de
l'Etat a menacé dimanche 28 juillet de porter plainte pour défendre son
"honneur". Retour sur la polémique.
Dans un rapport du 15 juillet sur la gestion de l'Elysée, la Cour des comptes dénonce le fait que Carla Bruni-Sarkozy ait bénéficié d'"un site internet spécifique dédié" pour
un coût à la charge de la présidence s'élevant à 410 000 euros sur la
période janvier 2011-mai 2012. Outre son montant important, le site, qui
héberge à sa création à la fois des informations concernant la
fondation de la Première dame mais aussi ses activités d'épouse du chef
de l'Etat, est qualifié de "cybercatastrophe" par un spécialiste de la
sécurité des communications, dans un billet publié par Rue 89.
"A
ce prix-là, on s’attend naturellement à une véritable merveille, d’une
qualité de code irréprochable, d’un design somptueux, d’une horde de
hackers chinois qui met à jour le site toutes les heures", explique ce hacker qui détaille ensuite nombre de griefs techniques.
Le
site nécessitait-il un tel investissement ? En guise de protestation,
un développeur de sites web, Nicolas Bousquet, a lancé une pétition en
ligne exigeant de l'ex-Première dame qu'elle reverse les 410 000 euros
sous forme de dons "à des associations caritatives qui œuvrent pour les plus démunis". Hébergée par la plateforme Change.org depuis jeudi, la pétition recueillait samedi 3 août, quelque 105 562 signatures électroniques.
C'est son avocat, Me Richard Malka, qui a réagi par communiqué :
"Madame Carla Bruni-Sarkozy se réserve de poursuivre tout propos qui
porterait atteinte à son honneur dès lors qu'il serait imputé à la
fondation qui porte son nom d'avoir bénéficié de financements qui n'ont
jamais existé". Il affirme que le site au cœur de la controverse "a cessé d'exister en mai 2012" et que la fondation caritative qui porte le nom de l'ex-Première dame ne peut être suspectée d'avoir bénéficié du "moindre centime" en provenance de la présidence de la République. Or carlabrunisarkozy.org existe toujours, bien qu'expurgé des informations relatives à la partie "Première dame".
L'avocat, désireux de "clarifier" les choses, dénonce les "fausses informations" circulant ces jours-ci sur "un prétendu et imaginaire financement du site internet de la Fondation Carla Bruni-Sarkozy par des fonds publics". Face à la menace de plainte, l'initiateur de la pétition a répondu : "Les
pétitionnaires et moi-même voulons savoir où est passé cet argent,
comme c'est le droit de tout citoyen face à une dépense d'argent
public." Et d'ajouter : "Nous sommes toujours ouverts à une
discussion sur le fond avec madame Carla Bruni Sarkozy. Nous avons hâte
qu’elle fasse toute la transparence sur ces dépenses."
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