Alors qu'il était en déplacement en Chine avec Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg avait notamment déclaré que le nucléaire était «une solution d'avenir», ajoutant que «ce ne sont pas les écolos qui fixent le la sur (ce sujet), c'est un gouvernement de coalition.
Il n'en a pas fallu plus à Jean-Vincent Placé pour répondre à celui qu'il qualifie de «Schtroumpf Grognon», dénonçant sa «politique de coup de menton». Sur RTL, ce mardi matin, il n'y est pas allé de main morte pour égratigner «le VRP de tout ce qui échoue.» «Vendre du nucléaire», cela revient «quasiment à vendre le Minitel ou le Concorde», a ironisé le sénateur écolo.
Une politique «contradictoire et illisible»
Ce n'est pas tout. Jean-Vincent Placé a aussi dénoncé la politique «contradictoire et illisible» du ministre du Redressement productif., pointé du doigt ses revirements idéologiques, tour à tour fervent opposant à la mondialisation puis apôtre de la nationalisation. Sur ce sujet, il a moqué les prises de position du ministre, notamment lorsqu'il avait menacé de nationaliser le site d'ArcelorMittal de Florange dans le bassin sidérurgique de Lorraine.
Duflot a été plus mesurée
Sur BFMTV/RMC, Cécile Duflot, ministre du Logement a été plus mesurée. Selon elle, la position de Montebourg «n'a rien d'originale», c'est la «déclaration classique des hommes politiques français depuis 1974.» Mais pour répondre à son collègue au gouvernement, elle a estimé que «l'avenir et la modernité», c'est «la transition énergétique. Tout le monde le sait.»
«C'est particulier aujourd'hui et cela n'a pas beaucoup de sens, dans des secteurs en déclin, d'utiliser l'argent du contribuable à fonds perdus», a-t-il taclé. Enfin, Il lui a reproché d'épouser «le discours patronal sur le coût du travail», en défendant en particulier le «Crédit impôt compétitivité» qu'il estime être «un échec.»
En juillet, Placé s'était déjà déchaîné contre Montebourg, favorable à une exploitation «écologique» des gaz de schiste. il l'avait jugé «nuisible.» En réalité, depuis l'élection de François Hollande, Montebourg ne cesse de se mettre à dos les écolos. La brouille avait commencé à l'été 2012. La raison? Le ministre du Redressement productif avait à l'époque déclaré que «le nucléaire» était «une filière d'avenir». Déjà.
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