Le responsable des jeunes socialistes des Pyrénées-Orientales, Anthony Cortès, a été contraint de démissionner après avoir soutenu Dieudonné au nom de la liberté d'expression.
Il s'est ensuite défendu de soutenir les «thèses fumeuses» de l'humoriste controversé, actuellement visé par une enquête pour incitation à la haine raciale et dont Manuel Valls souhaite interdire les spectacles.
«J'ai démissionné parce que ça prenait trop d'ampleur», explique Anthony Cortès à l'AFP en invoquant les remous suscités après la parution d'un article sur le sujet dans le quotidien l'Indépendant et les demandes de démission émanant de son mouvement.
Des tweets et des regrets
Il y a quelques jours, l'animateur départemental du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) depuis août dernier, avait écrit sur son compte Twitter avoir «honte de (son) ministre de l'Intérieur» Manuel Valls et de sa volonté d'interdire les spectacles de l'humoriste. Ceux qui «favorisent le trouble à l'ordre public ne sont pas ceux que l'on croit», ajoutait-il. «Dieudonné combat le racisme en affrontant les non-dits communautaires, et le fait avec talent» écrivait-il.
Ces commentaires, le jeune homme de 22 ans les a depuis effacés de son compte Twitter. Mais en voici une capture d'écran.
Aujourd'hui, Anthony Cortès se défend de soutenir les «thèses fumeuses» de Dieudonné, dont il dénonce au contraire les idées «antisémites, antisionistes et complotistes». Il dit aussi regretter avoir «parlé au nom» du MJS, dont il est membre depuis depuis deux ans. Et ajoute qu'il ne se voit pas prendre part à la campagne pour les municipales, «avec l'étiquette négative, qu'on m'a donnée, de soutien de Dieudonné».
Je suis peiné par la mauvaise interprétation qui a été faite de ces mots. Je n'ai jamais été dans le camp de la haine, et n'y serai jamais
— Anthony Cortes (@Antho_Cortes) 29 Décembre 2013
J'ai conscience que les propos que j'ai pu tenir ont pu choquer et je m'en excuse. Ils n'engagent en aucun cas le MJS.
— Anthony Cortes (@Antho_Cortes) 29 Décembre 2013
«Une maladresse»
Il y a «manifestement eu une maladresse», des «opinions personnelles mal exprimées» a jugé le député Jacques Cresta, responsable départemental du PS qui avait souhaité la démission du responsable MJS. Et d'ajouter : «Twitter, qui limite les commentaires à 140 caractères, n'est quand même pas le meilleur outil de communication pour exprimer des points de vue sur des sujets compliqués et délicats.»
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