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Avec notre envoyée spéciale à Bangui, Ava Djamshidi | Publié le 10.12.2013, 07h23 | Mise à jour : 18h04 Quelques heures après la mort de deux soldats français à Bangui, la capitale centrafricaine est toujours en proie à des heurts très violents ce mardi. François Hollande est attendu sur place en fin de journée, tandis que l'intervention de Paris est discutée cet après-midi à l'Assemblée nationale.
Cette visite surprise du président français dans la capitale centrafricaine intervient au cinquième jour de l'opération française «Sangaris» pour rétablir la sécurité dans le pays. Lundi, les soldats français ont entamé à Bangui le délicat désarmement des milices et groupes armés promis par Paris pour rétablir la sécurité dans le pays.

A Bangui, Hollande se recueillera devant les corps de deux soldats tués.

Le président français est attendu en Centrafrique à 19h15, après avoir assisté à la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela à Soweto (Afrique du Sud). François Hollande «s'arrêtera à Bangui quand il repartira d'Afrique du Sud ce soir après la cérémonie», a indiqué une source à la présidence française. François Hollande se recueillera devant les corps des deux soldats français du 8e RPIMA de Castres tués lors d'un accrochage, dans la nuit de lundi à mardi, en marge des opérations. Le chef de l'Etat s'exprimera aussi devant les troupes françaises. Il s'entretiendra avec des officiers de la force africaine et des soldats avant leur départ en patrouille, a précisé son entourage. Il rencontrera dans la foulée les autorités religieuses centrafricaines ainsi que le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, et le Premier ministre Nicolas Tiangaye. Le chef de l'Etat sera accompagné de Valérie Trierweiler, sa compagne, du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius et de Christiane Taubira, la garde des Sceaux.

La «profonde tristesse» du président français.

Dans la matinée, l'Elysée a salué, dans un communiqué, ces militaires qui «ont perdu la vie pour en sauver beaucoup d'autres». Il s'agit des premières pertes françaises annoncées depuis le déclenchement jeudi de l'opération «Sangaris». «Le président de la République a appris avec une profonde tristesse la mort au combat» de ces deux militaires, souligne la présidence, qui adresse «avec émotion ses sincères condoléances à leur famille et à leurs proches et les assure de la solidarité de la Nation dans ces douloureuses circonstances». «Le chef de l'Etat exprime son profond respect pour le sacrifice de ces deux soldats et il renouvelle sa pleine confiance aux forces françaises engagées, aux côtés des forces africaines, pour rétablir la sécurité en République centrafricaine, protéger les populations et garantir l'accès de l'aide humanitaire, conclut l'Elysée.
Retour de miliciens de la «Seleka» dans certains quartiers de Bangui. Sur le terrain, la visite présidentielle intervient alors que Bangui est loin d'être pacifiée. Des tirs nombreux ont été entendus dans le centre-ville. Les miliciens de la «Seleka» ont fait leur retour dans certains quartiers de la capitale, selon différentes sources.  Ils contreviennent ainsi à l'ordre donnée par le Président Michel Djotodia de rester cantonner dans leurs casernes. Beaucoup ont également troqué leurs uniformes pour des vêtements civils. Selon notre envoyée spéciale sur place, ce mardi matin, on pouvait ainsi croiser  sur une route en direction de l'aéroport, une colonne de «Seleka» lourdement armés, composée de 4 pick-ups. D'autres témoins confirment la présence de ces hommes armées un peu partout dans la capitale centrafricaine.

Le centre-ville de Bangui, théâtre de scènes de pillages. Les chrétiens se vengent sur les commerces tenus par les musulmans qui pour la plupart ont déserté cette partie de la ville. La colère des habitants chrétiens s'exprime surtout contre les «rebelles» qui n'ont pas désarmé comme le montre ce reportage de BFMTV-RMC.

Une mosquée du 4e district mise à sac et brûlée par des jeunes chrétiens. Ce sont de très jeunes manifestants qui se sont attaqués ce mardi au lieu de prière musulman. On pouvait lire des messages demandant le départ du président Djotodi : «Djotodia doit partir. Non au aux Sekela» sur certains des murs de la mosquée encore en flammes. Plusieurs sources témoignent de la violence qui règnent actuellement dans le centre de Bangui.
Pas de renforcement du dispositif français. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a de son côté réaffirmé la détermination de la France «à agir pour rétablir une sécurité minimale en Centrafrique». Il a écarté, sur France 2, tout renforcement à ce stade du dispositif français en RCA, actuellement de 1 600 hommes, «secondés par 3 000 soldats africains».
EN IMAGES. NOTRE REPORTAGE DANS LES RUES DE BANGUI AVEC LES SOLDATS FRANCAIS
VIDEO. Les soldats français désarment les milices à Bangui

Air-France a suspendu sine die sa liaison pour Bangui. 
L'annonce de la mort deS deux soldats français a entraîné l'annulation du vol hebdomadaire d'Air France Paris-Bangui, au départ de Roissy-CDG, selon le journaliste de La Croix Laurent Larcher, présent à bord. Effrayé par cette annonce, le personnel de bord a refusé de décoller. Le Premier ministre de la République Centrafricaine, Nicolas Tiangaye, faisait partie des passagers.


La compagnie Air France a depuis confirmé cette information. Elle suspend ses vols vers Bangui «pour des raisons de sûreté», a-t-on expliqué un porte-parole de la compagnie, après la mort de deux militaires français en Centrafrique.«Nous avons pris la décision d'annuler le vol hebdomadaire de mardi. Cette liaison est suspendue pour une durée indéterminée. La décision a été prise en concertation avec les autorités locales françaises à Bangui pour des raisons de sûreté», a-t-il précisé.
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Les parlementaires informés
. Jean-Marc Ayrault réunissait les responsables parlementaires, ce mardi matin à Matignon, pour les informer de l'intervention française en Centrafrique. Le Premier ministre devait donner de nouvelles précisions devant les présidents des deux chambres, les responsables des groupes parlementaires, ainsi que les présidents des commissions des Affaires étrangères et de la Défense. Les ministres de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, participaient à cette réunion.
Dans l'après-midi, la traditionnelle séance des questions d'actualité à l'Assemblée doit être remplacée par un débat sans vote ouvert par le Premier ministre, qui informera les députés sur les opérations. L'article 35 de la Constitution prévoit en effet que le gouvernement «informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention», et «précise les objectifs poursuivis». L'ensemble des groupes s'exprimeront ensuite. Il en sera de même au Sénat au même moment, où le discours de Jean-Marc Ayrault sera lu par Jean-Yves Le Drian, qui remplacera Laurent Fabius présent en Afrique du Sud pour l'hommage à Mandela.
A LIRE : LES CLES POUR COMPRENDRE L'INTERVENTION FRANCAISE EN CENTRAFRIQUE
Opération Sangaris : la position des principaux partis
Dix mois après l'intervention française au Mali, l'opération Sangaris en Centrafrique, sous mandat de l'ONU, bénéficie d'un large soutien politique malgré quelques réserves.
- Au sein de l'UMP, l'ex-ministre Bruno Le Maire s'est dit «préoccupé» par une multiplication des engagements militaires de la France, notamment en Afrique. En revanche, le président du mouvement Jean-François Copé estime que «l'inaction et la passivité» ne sont «pas une option» en Centrafrique. Il attend cependant une «feuille de route» claire de cette nouvelle intervention française.
- Europe Ecologie-les Verts a demandé vendredi un vote au parlement sur l'action militaire, soulignant que l'intervention devait être «européenne et non uniquement française».
- Pour le Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon appelle à «la plus grande vigilance» sur les conditions d'engagement des forces françaises en Centrafrique, sans pour autant s'opposer à l'intervention approuvée par l'ONU. «Je dis : attention, la France n'a pas vocation à être la gendarmerie internationale de l'Afrique», prévient-il.
- Pour le FN, «cette intervention, nécessaire d'un point de vue humanitaire, est également conforme aux intérêts de la France dans la région» qui constitue une «zone d'influence indispensable». Marine Le Pen avait approuvé l'intervention française au Mali, mais critiqué le soutien français aux rebelles en Syrie.


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