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Sale temps pour Jean-Marc Ayrault. Quelques jours après avoir été recadré par François Hollande sur le détonant rapport sur l'intégration et après avoir vu sa grande réforme fiscale réduite comme peau de chagrin, le Premier ministre a été pris pour cible par des députés de l'opposition ce mercredi après-midi dans l'hémicycle.

Fiscalité, intégration : les députés de l'opposition chargent Ayrault

C'est Eric Ciotti qui a ouvert le feu. Le député UMP des Alpes-Maritimes a accusé le locataire de Matignon de vouloir remettre en cause la loi de 2004 sur la laicité. «Le président de la République vous a désavoué. Les Français ne veulent pas faire avec. (...) Pourquoi avez-vous publié les conclusions (ndlr. du rapport sur l'intégration) sur le site de Matignon ?».

«Si aujourd'hui le communautarisme se développe dans certains quartiers, vous en portez l'entière responsabilité !» a contre-attaqué Jean-Marc Ayrault, rappelant qu'il avait voté en 2004, quand il était chef de file des députés PS, la loi bannissant les signes religieux à l'école. «Je suis fidèle à ce que j'ai voté. S'il y a un reproche à me faire et au gouvernement, ce n'est certainement pas d'abandonner le principe de la laïcité et de l'intégration républicaine», s'est-t-il aussi défendu.

«L'esquive n'est pas une réponse»

«L'esquive n'est pas une réponse, ce n'est pas une politique», a renchéri un autre député UMP, Alain Suguenot, revenant à la charge sur le sulfureux rapport, et dénonçant «l'amateurisme» du gouvernement. Cette fois c'est Vincent Peillon qui s'y est collé. «L'essentiel est que nous réaffirmions le modèle qui est le nôtre, l'intégration républicaine construite autour de la valeur de la laïcité», a répondu le ministre de l'Education.

Jean-Marc Ayrault a ensuite été interpellé par un député UDI, Michel Zumkeller, sur sa grande réforme fiscale. «Vous annonciez un grand soir de la réforme fiscale», mais «depuis quelque temps c'est le calme plat», a dénoncé l'élu. «Cette réforme fiscale a été engagée dès 2012. Personne au gouvernement ni dans la majorité ne croit au grand soir fiscal, mais à la réforme fiscale», lui a répondu le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, rappelant qu'il fallait «d'abord que la pression fiscale diminue», et «pour cela faire des économies». «Nous atteindrons le but», a-t-il assuré.

Vallaud-Belkacem : «L'harmonie est totale» entre Ayrault et Hollande

«L'harmonie est totale sur les questions de fiscalité comme sur toutes les autres», assurait mercredi midi la porte-parole du gouvernement à l'issue du conseil des ministres. «Il y a un travail commun, des discussions permanentes entre les deux têtes de l'exécutif, le reste ce sont des petits échos de presse (...) qui ne correspondent pas nécessairement à la réalité», a ajouté Najat Vallaud-Belkacem. Et de souligner : «A la fin du Conseil des ministres» Hollande et Ayrault ont même fait «un point ensemble sur les modalités» de la réforme fiscale.

Pourtant, parmi les parlementaires socialistes, plusieurs voix ont réclamé le départ de Jean-Marc Ayrault. Notamment le député PS de l'Essonne Malek Boutih. Et dernièrement la députée PS des Deux-Sèvres Delphine Batho.

Ce mercredi matin, le président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone s'est fendu d'un «on fait avec», alors qu'on lui demandait si Jean-Marc Ayrault était l'homme de la situation. «C'est une décision qui ne dépend que du président de la République. Donc le président de la République choisit son Premier ministre, qui choisit son gouvernement. Au parlement, on fait avec», a répondu sur France Info celui à qui l'on prête l'ambition d'être un jour à Matignon.





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