Dans une e-mail adressé à ses camarades, et publié mercredi par Mediapart, Philippe Poutou a annoncé qu’il quittait la direction du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).
Cette décision est « le résultat logique de ma non-intégration à l’équipe exécutive et de désaccords multiples sur le fonctionnement », écrit-il.
Quelque peu amer, le candidat à l’élection présidentielle de 2012 regrette que le comité exécutif du NPA soit trop « parisien ».
En outre, il pointe « les problèmes de fonctionnement, de manque de démocratie, de manque de respect entre camarades », ainsi que « l’incapacité collective à fonctionner démocratiquement » et le « manque de transparence ».
Mais l’ouvrier de l’usine Ford de Blanquefort en Gironde fait aussi son auto-critique : « A
force, je me rends bien compte que je me déforme aussi, que je finis
par décider seul, par faire ce que je veux. Ce qui n’est pas bon du
tout ». Quoi qu’il en soit, s’il quitte la direction, il ne reste pas moins militant au NPA.
A cette annonce, Olivier Besancenot, son prédécesseur au NPA, a réagi au Figaro : « Je
comprends surtout que Philippe ne démissionne ni du NPA, ni de la
direction dont il reste membre, ni des tâches de représentation publique
qu’il continue à assumer, cette semaine encore, auprès de salariés en
lutte. Il quitte l’instance exécutive pour des raisons de fonctionnement
dont il a redit qu’il souhaitait qu’elles soient discutées en interne
et pas dans les tribunes des journaux. Ce que je respecte ». Avant d’ajouter : « que
nos détracteurs comprennent bien une chose : dans les semaines qui
viennent, il faudra compter avec Poutou, le NPA et tous ceux qui veulent
changer ce monde avant qu’il nous écrase ! ».
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