Dans une lettre, Moscovici accuse Courson d'être partial
"Vous me mettez à nouveau en cause personnellement et je ne peux l'accepter." Les hostilités se poursuivent entre le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, et Charles de Courson, président de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac. Le premier a rédigé une lettre d'un peu plus de trois pages, datée du jeudi 25 juillet, car il juge partial le député UDI. "Pour avoir exercé moi-même par le passé les fonctions que vous occupez aujourd'hui, je vous avoue que je me représente bien autrement les exigences d'impartialité et d'objectivité qui s'y attachent", écrit Pierre Moscovici, qui dénonce la manière dont Charles de Courson a mené son audition.
Ce dernier s'interroge sur la réunion du 16 janvier entre François Hollande, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac et Pierre Moscovici. Lors de son audition, Pierre Moscovici avait déclaré que l'ancien ministre s'était alors "montré serein et, dans l'hypothèse où la demande se produirait, a demandé qu'elle couvre une période plus large; nous y avons veillé..." Charles de Courson pense donc l'ancien ministre a été associé au processus de rédaction de la demande d'entraide adressée par la France à la Suisse. "La Muraille de Chine établie entre l'administration fiscale et M. Cahuzac a été pleinement respectée", répond le ministre, qui évoque des propos "sortis du contexte".
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