Les petites phrases d'Harlem Désir, une stratégie pour exister
Est-ce la formule choc de trop ? En taxant les dirigeants de l'UMP qui tergiversent sur l'intervention en Syrie "d'esprit munichois", Harlem Désir a réussi à se mettre à dos l'opposition, mais agace également son propre camp. "Je ne voudrais pas que les mêmes qui recevaient monsieur Assad sur les Champs-Elysées le 14 juillet montrent aujourd'hui un esprit munichois face à ces atrocités", a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste, dimanche 1er septembre, sur Radio J.
Harlem Désir compare ainsi le refus d'intervenir en Syrie à la lâcheté dont ont fait preuve la France, le Royaume-Uni et l'Italie face à l'Allemagne d'Hitler en septembre 1938, abandonnant la Tchécoslovaquie à l'espoir, vain, d'éviter la guerre. Il fait aussi allusion à une visite controversée du dictateur syrien en 2008, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Avec cette formule assassine, Harlem Désir a réussi à faire l'unanimité contre lui. L'UMP a dénoncé des "propos ignobles et d’une extrême gravité" et, au sein de la majorité, l'embarras règne.
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