L'Elysée et Matignon ont donc demandé à Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique, de remplacer la ministre de la Culture pour assister à l'événement. «La présence d'un membre du gouvernement à cette inauguration ne retire rien aux divergences importantes sur différents dossiers entre la France et Google, constatées par la ministre de la Culture», a ajouté cette source.
«Nous n'avons pas assez d'assurances à ce stade sur un certain nombre de sujets», expliquent les équipes de la rue de Valois. Aurélie Filippetti attend notamment que «Google s'engage plus résolument sur un certain nombre de sujets, comme la fiscalité et la protection des données personnelles». Elle veut également veiller à «l'équilibre» des contrats entre les établissements publics culturels et le géant américain.
Google «extrêmement déçu»
Google s'est dit «extrêmement déçu» ce mardi matin, un porte-parole précisant qu'«Aurélie Filippetti s'était engagée à venir encore hier soir, mais nous continuons à avancer». L'Adami, société qui représente les artistes interprètes, a au contraire salué dans un communiqué «la décision courageuse» de la ministre de la Culture.
Google lance mardi le Lab, un espace physique destiné à faire se rencontrer les acteurs de la culture du monde entier et ses ingénieurs au sein de son Institut culturel basé à Paris. Deux ans et demi après la création de cet institut, jusqu'alors plateforme internet uniquement, un espace de 340 m2 a été installé dans les anciennes écuries de l'hôtel particulier qui accueille Google France, rue de Londres dans le IXe arrondissement de Paris. Vint Cerf, vice-président de Google, doit l'inaugurer mardi en fin de journée.
VIDEO. Google lance son «Lab» à Paris
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