"Il aurait fallu donner des objectifs: rappeler que d'ici dix ans, 100% des jeunes doivent maîtriser le socle commun de connaissances, que 100% des jeunes doivent sortir du système diplômés, avec au moins un baccalauréat professionnel, 65% avec au moins un diplôme bac+2 et 50% avec au moins une licence (...) Malheureusement, cette loi d'orientation ne réduira ni les inégalités scolaires ni le nombre d'élèves en grande difficulté", selon lui.
Pour M. Apparu, la priorité à l'école primaire "énoncée dans la loi n'est qu'une belle intention. Donner vraiment la priorité au primaire reviendrait à réinvestir bien plus massivement dans les écoles maternelles et élémentaires en réduisant le coût du lycée français par la réduction du temps scolaire, l'un des plus élevés de l'OCDE, des options et des séries".
Critiquant l'objectif des 60.000 postes créés en cinq ans, cet ancien rapporteur d'une mission d'information de l'Assemblée nationale sur le lycée affirme "qu'il n'y a pas de corrélation directe entre le nombre d'enseignants et la réussite des élèves".
Et, à ses yeux, "chez Vincent Peillon, il y a une petite dose d'Allègre (Claude Allègre, ministre de l'Education de Lionel Jospin, qui avait fait polémique en affirmant nécessaire de "dégraisser le mammouth" de l'Education nationale ndlr). En un certain sens, il brutalise les enseignants". "Je suis d'accord qu'il faut une réforme des rythmes mais cette réforme n'est pas l'Alpha et l'Omega d'une politique éducative. Il va se mettre tout le monde à dos, les brutaliser pour ne rien obtenir", pronostique M. Apparu.
"S'il était entré par le statut des enseignants, il aurait par voie de conséquence pu changer les rythmes scolaires, transformer la pédagogie", estime-t-il.
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